Les coupures d'eau, un cas de force majeure

Publié le par Foire2Fès

Afin d'assurer la surveillance de la qualité des eaux, la Radem a mis en place le laboratoire d'analyse de l'eau potable et des eaux usées

Se faire une idée exacte des ressources en eau disponibles à Meknès et constater la cause des coupures d'eau, tel était l'objectif fixé par la visite organisée conjointement par des responsables locaux de la Radem et l'Onep au profit des représentants de la presse nationale et régionale et des représentants de plusieurs associations à caractère socio-éducatif et culturel.
Deux mini-cars ont transporté tout ce monde dans plusieurs points de la préfecture. Objectif essentiel : assouvir la curiosité des uns et le désir de découverte des autres.

A la première pause de cette tournée découverte, les responsables au sein de la Radem et de l'Onep ont détaillé le contenu d'un tableau dressé pour la circonstance pour les besoins de la cause.
«Le problème des coupures d'eau à Meknès ne date pas d'aujourd'hui et compte tenu de son caractère structurel, il fallait trouver des solutions adaptées et rapides», a-t-on indiqué. «Si en 2003 le réseau de distribution d'eau avait seulement 900 km, aujourd'hui, à cause de l'extension de la ville dans les quatre points cardinaux, il compte plus de 400 km de plus et dessert pas moins de 130.000 clients», a-t-on précisé. Si les coupures par temps pluvieux sont effectuées de façon presque régulière, a-t-on appris, c'est à cause d'un problème essentiel à savoir la turbidité de l'eau, car il est strictement interdit par la réglementation en vigueur de servir de l'eau polluée à la population. C'est pourquoi, lorsque les eaux polluées des deux sources, Ribaa et Bitit, sont tout simplement déversées dans les cours d'eau, notamment le Sebou, grâce aux quatre points de vidanges installés çà et là.

Au sujet du captage des eaux des deux sources, on a indiqué qu'il se situe entre 2000 et 2200 l/s; sauf que la Rdem ne bénéficie que de 630 l/ et le reste est réservé aux ayants droit. Meknès ayant actuellement des besoins en eau de l'ordre de 1.600 l/s, 870 l/s sont fournis par l'Onep grâce aux sondes installées.
Toutefois, les accompagnateurs représentant les deux organismes ont indiqué que l'Onep fournira un supplément de 150 l/s en 2010 et la même quantité en 2011.
Par ailleurs, ces dernières années, suite à une pluviométrie abondante occasionnant la turbidité fréquente de l'eau des deux sources, Bitit et Ribaa, captées et exploitées par la Radem, et compte tenu de la turbidité de l'eau qui s'en suit fatalement, seules les quantités d'eau fournies par l'Onep sont servies à la population; ce qui ne représente que 50% des besoins en eau de la cité.

C'est pourquoi les coupures d'eau s'imposent comme un cas de force majeure; mais les voies de sortie de cette crise -nombreux sont les citoyens qui la ressentent comme telle de façon définitive ou au moins pour une longue durée (jusqu'en 2030)- sont déjà tracées. Entre autres voies de sortie de ce «bourbier», il y a la réalisation de la station de traitement des eaux des sources à l'horizon 2011-2012, la réalisation de l'adduction à partir du barrage Idriss 1er, soit 2m3/s, pour satisfaire les besoins des villes de Fès et Meknès à l'horizon 2015-2016, la construction du barrage de Oualjet Assoltane et la réalisation d'une adduction d'une capacité de 1m3/s au-delà de 2020.

Laboratoire d'analyse de l'eau potable et des eaux usées
Afin d'assurer la surveillance de la qualité des eaux, la Radem a mis en place le laboratoire d'analyse de l'eau potable et des eaux usées. Sa réalisation a nécessité une enveloppe budgétaire de l'ordre de 3,2 millions de dirhams dont un million pour l'acquisition des équipements. Quant au financement du projet, il a été réalisé conjointement par la BEI et la Radem. La qualité de l'eau d'alimentation doit impérativement respecter les normes de potabilité principalement au niveau bactériologique et physico-chimique. La Radem, en tant que producteur et distributeur d'eau potable a mis en œuvre tous les moyens pour garantir la qualité des eaux distribuées et veiller à réduire voire à éliminer toutes les sources de pollution qui pourraient nuire aux ressources en eau destinées à l'approvisionnement en eau potable. Cette surveillance comporte 3 volets à savoir le contrôle de l'efficacité du traitement des eaux avant leur distribution, la vérification de la potabilité des eaux jusqu'aux points de livraison aux consommateurs et l'absence de contamination secondaire dans le réseau et la protection des ressources en eau contre la pollution. Parallèlement à l'activité
de contrôle et de surveil-lance, le laboratoire développe d'autres activités
aussi importantes que nécessaires.

Source:
www.lematin.ma
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